Le film opte pour un ton résolument différent de l’épisode 8. Sous la direction de J.J. Abrams, c’est une avalanche de scènes d’action, d’effets spéciaux et de lumière dans tous les sens qui nous attendent, le tout servi avec des transitions aux petits oignons. C’est bien simple, le cinéaste parvient à créer un long métrage au rythme effréné, sans temps mort et sans jamais tomber dans l’excès. Chez le spectateur, cela crée l’effet d’un film qui passe à toute vitesse, pendant lequel on ne s’ennuie jamais. Une réalisation à la hauteur, gratifiée par une bonne prestation des différents protagonistes. Leia signe ici sa dernière apparition à l’écran, depuis le décès de son interprète, Carrie Fisher, en 2016. Si on sent que le personnage était destiné à un rôle plus important dans ce volet, J.J. Abrams est parvenu à contourner les pièges de la CGI à outrance et évite les effets « waouh » excessifs du saut intergalactique de l’épisode 8 pour revenir à un rôle plus sérieux. Quant aux protagonistes principaux, Rey et Kylo Ren, ils s’avèrent particulièrement crédibles dans leurs rôles respectifs. En ce qui concerne la petite bande formée par Poe, Finn, Chewbacca et les droïdes C-3PO, BB-8 et R2D2, ils s’en sortent convenablement, même si seul Poe parvient véritablement à sortir du lot. Si Finn avait laissé planer beaucoup d’espoir à la sortie de l’épisode 7, il s’est révélé finalement très effacé dans l’épisode 8, tout comme dans ce dernier volet.
Malgré tout, c’est bien le seul point où « Les Derniers Jedi » et « L’Ascension de Skywalker » se ressemblent. Si l’épisode 7 était à la limite d’un copier-coller de l’épisode 4 dans sa structure, et que l’épisode 8 prenait trop ses distances avec la mythologie qui entoure la saga, cet épisode 9 ramène l’équilibre dans la trilogie et remet « Les Derniers Jedi » à sa place d’épisode transitoire. C’est, sans conteste, le meilleur épisode de cette nouvelle trilogie, et peut-être bien l’un des meilleurs épisodes de la saga. C’est bien simple, Star Wars : L’Ascension de Skywalker s’inscrit dans la droite lignée de la trilogie originale, et emprunte ici et là de nombreux éléments au « Retour du Jedi », notamment, bien plus qu’à la prélogie. Si on peut déplorer une première partie un peu fastidieuse et du fan-service à profusion qui ne fait pas nécessairement mouche, nul doute que les nostalgiques de la première heure seront comblés avec ce volet, qui apporte une parfaite conclusion à l’ensemble de l’épopée des Skywalker.